Un film de Quentin Noirfalisse et Jérémy Parotte

Après la pluie

Synopsis

À Verviers, Pepinster, Nessonvaux et partout dans les vallées de la Vesdre et de l’Ourthe, le traumatisme des inondations de juillet 2021 est toujours bien là. Comme une plaie lancinante qui rappelle que demain, les pluies torrentielles pourraient de nouveau gorger les rivières, emporter tout sur leur passage. La première catastrophe climatique belge du 21ème siècle, une des plus meurtrières de l’histoire du pays a fait 41 morts, des dizaines de milliers de sinistrés, et causé pour 2 milliards de dégâts. Comment se reconstruire dans un contexte de précarité sociale ? Comment réhabiliter des sols et des rivières malmenés par l’activité humaine ? Durant près de trois ans, les réalisateurs verviétois Jérémy Parotte et Quentin Noirfalisse ont suivi des habitants touchés par les inondations et des experts en charge de tracer un nouveau plan d’avenir pour le bassin-versant de la Vesdre. Au fil du temps, entre les embûches du quotidien et le sentiment d’abandon des « sinistrés » se tisse un enjeu central pour toute la société, qui résonne à l’approche des élections de juin 2024 : une transition écologique et une nature prête à affronter l’avenir climatique ne naitront pas sans l’aboutissement de la justice sociale.

Equipe

Écrit et réalisé par Quentin Noirfalisse et Jérémy Parotte

Montage Gaëlle Hardy

Musique originale Olivier Delhez

Narratrice Maïté Hennemont

Image Jérémy Parotte

Images additionnelles Hugo Brilmaker et Frédéric Cristea

Son Céline Bodson, Max Lacroix, Olivier Mottard, Quentin Noirfalisse et Marie Paulus

Assistant.es montage Marie Calvas, Björn Lacroix et Youness Rahioui

Images aériennes Sébastien Van Malleghem, Charles Onians, Noel Garsou, Julien Este

Montage et mixage son Pascal Zander – Stand Up Audio

Etalonnage Benjamin Dontaine – Dame Blanche

Archives RTBF (Télévision Belge)

Infos

Durée : 85′

Format : HD – 16:9

Son : Stéréo

Langues : Français

Sous-titres : EN / NL

Production : Belgique

Année de production : 2024

Diffusion télé : Automne 2024

Un mot des réalisateurs

Nous sommes tous les deux Verviétois de naissance. Aujourd’hui encore, nous habitons à Verviers. Les inondations nous ont épargné car nous vivons loin des cours d’eau, mais quelque chose s’est joué dans notre approche de notre ville et de notre territoire durant les jours qui ont suivi le désastre. Nous n’avons pas pris de caméra avec nous quand nous sommes descendus, chacun de notre côté, dans les quartiers touchés. Juste des pelles, des seaux, des brosses. Comme des centaines voire des milliers d’autres bénévoles, nous sommes allés donner un coup de main dans des quartiers dont nous ne suspections pas toujours les problèmes quotidiens. Nous avons aussi constaté les dégâts dans les zones naturelles, comme Goffontaine, un magnifique écrin de biodiversité.

Ce n’est que plus tard, trois ou quatre mois après, qu’est arrivée l’idée de raconter les évènements qui allaient suivre. Sur un temps long, depuis notre point de vue très local. Un constat nous a alors frappé et forme la ligne narrative que nous tentons de transmettre dans ce film : l’urgence de réparer et de repartir dans une vie « normale » se confrontait au besoin de repenser l’aménagement du bassin-versant de la Vesdre. Comment allier long terme et court terme ? Permettre aux citoyens de reprendre leur vie tout en n’oubliant pas qu’il fallait réparer et imaginer un avenir pour le territoire ?

Se préparer à un avenir climatique incertain, avec des fortes chaleurs, de la sécheresse et des épisodes de pluie très violents, comme en juillet 2021. Voici sans doute un des grands défis de la Wallonie et de la Belgique pour le 21ème siècle. Il n’est jamais trop tôt pour s’emparer de ce sujet dans un documentaire que nous voulons résolument conçu pour le grand public.

Ce film veut à la fois faire œuvre de mémoire en saluant la résistance incroyable des victimes mais aussi observer ce que le territoire nous raconte sur l’essoufflement des sols, de l’agriculture intensive, de la bétonisation.

Dans les pas de Maria, Martine, Muriel, Nicole, Christophe, Madeline, habitants de la vallée, nous découvrons leurs souvenirs de la catastrophe, et leur embûches quotidiennes. Dans ceux de Paola, Etienne et Audrey, nous comprenons mieux les enjeux du territoire.

La rencontre cinématographique de ces personnes crée, nous l’espérons, une réflexion universelle sur le besoin d’allier transition écologique et justice sociale.